Peut-on encore assurer une voiture thermique après 2030 ?

La perspective de la fin de la vente des véhicules thermiques neufs en 2035 place déjà les assurés et professionnels face à de nombreuses interrogations. Alors que la transition vers l’électrique s’accélère, que deviennent les voitures essence ou diesel achetées avant cette date ? L’enjeu n’est pas seulement environnemental, il touche aussi aux modalités d’assurance auto et à la disponibilité des garanties proposées par les grandes compagnies comme AXA, MAAF ou Allianz. En 2025, garantir la pérennité des voitures thermiques sur la route dans les années à venir est un sujet qui suscite encore beaucoup d’inquiétudes et d’interrogations légitimes.

Assurer une voiture thermique après 2030 : une possibilité maintenue malgré les interdictions de vente

La réglementation européenne interdit la vente de véhicules thermiques neufs à partir de 2035, mais elle ne vise pas la circulation ni l’assurance des voitures thermiques déjà en circulation. Ainsi, il restera possible d’assurer une voiture thermique bien au-delà de cette date, notamment chez des assureurs comme Groupama, Matmut ou Aviva, qui adaptent leurs offres aux réalités du parc automobile actuel. Cette situation découle de plusieurs facteurs :

  • Le parc automobile est majoritairement composé de véhicules thermiques avec un âge moyen qui dépasse les dix ans, consolidant une inertie naturelle pour un basculement complet.
  • Le marché de l’occasion restera ouvert, permettant des ventes et achats de voitures thermiques sans limite temporelle.
  • Les infrastructures et filières d’entretien subsisteront pour continuer à prendre en charge ces véhicules, bien que le nombre de garages spécialisés puisse diminuer.

Pour les conducteurs, il ne sera donc pas nécessaire de changer immédiatement leur assurance auto ou de s’orienter vers des forfaits spécifiques aux véhicules électriques, mais il faut rester attentif à l’évolution des offres d’assurance proposées par des acteurs comme Direct Assurance ou Eca Assurances.

Les enjeux d’une assurance auto pour les thermiques à moyen et long terme

Alors que les diagnostics établis par l’Observatoire des métiers des services de l’automobile prévoient une réduction importante des emplois liés à l’entretien des moteurs thermiques d’ici 2035, la gestion des risques par les assureurs reste une priorité. Voici les éléments à considérer :

  • Une baisse progressive des sinistres mécaniques liés aux moteurs classiques pourrait modifier les primes, avec un impact à anticiper.
  • Le poids de l’assurance responsabilité civile reste central, étant la garantie obligatoire couvrant les dommages causés à des tiers, et elle ne devrait pas évoluer en fonction du type moteur.
  • Les offres dédiées aux véhicules anciens et de collection devraient se développer, accompagnant notamment les projets de conversion ou de rétrofit, même si ce marché reste pour l’instant marginal.

Les clients doivent donc se rapprocher de leurs assureurs historiques (comme la MAAF ou la GMF) pour étudier l’adaptation possible des contrats en fonction du vieillissement de leur voiture thermique.

Les défis techniques et réglementaires impactant la couverture assurance des voitures thermiques au-delà de 2030

Au-delà de l’interdiction de vendre des voitures thermiques neuves, plusieurs aspects techniques et législatifs influenceront la capacité à assurer ces véhicules :

  • La rareté progressive des carburants fossiles dans certaines zones à faibles émissions (ZFE), notamment à Paris et sa proche banlieue, pourrait restreindre l’usage des thermiques anciens.
  • Le vieillissement et l’obsolescence des pièces détachées poseront des difficultés d’entretien qui pourraient se répercuter sur les sinistres et donc sur le coût de l’assurance.
  • La montée en puissance des zones à circulation restreinte dans plusieurs métropoles françaises et européennes limitant les déplacements en thermique, avec un impact indirect sur leur assurance.

Si les stations-services et les réseaux d’entretien continueront d’exister pour encadrer la transition, leur évolution poussée pourrait nécessiter l’adaptation des contrats d’assurance pour faire face aux nouveaux usages et risques émergents. Des compagnies comme Aviva ou AXA travaillent déjà à ces scénarios pour anticiper les besoins futurs.

Perspectives assurantielles face à la transformation du parc automobile

La transition vers l’électrique ne signifie pas une disparition subite des voitures thermiques. Leur maintien dans la circulation implique un besoin d’assurance adapté et réactif :

  • Les assureurs devront développer des formules hybrides permettant de couvrir les risques des thermiques et des véhicules électriques au sein d’un même foyer.
  • Des services innovants, tels que la télématique, offriront la possibilité de personnaliser les garanties et d’ajuster les primes en fonction de l’usage réel, souvent plus limité des thermiques conservés.
  • Les primes pourraient être influencées par la localisation et le respect des normes environnementales locales, en particulier dans les grandes agglomérations.

Pour toutes ces raisons, il est conseillé aux conducteurs d’anticiper ces évolutions en consultant leur assureur, qu’il s’agisse de la Matmut, d’Eca Assurances ou d’autres acteurs majeurs du marché.

Questions fréquentes sur l’assurance des voitures thermiques après 2030

  • Peut-on toujours assurer une voiture thermique achetée avant 2030 ?
    Oui, il sera possible de l’assurer indéfiniment, même après 2030, sur le marché de l’assurance actuel.
  • Les assurances augmenteront-elles pour les voitures thermiques vieillissantes ?
    Possiblement, en raison du sur-risque lié au vieillissement du véhicule et au coût de réparation des pièces de plus en plus rares.
  • Les voitures électriques seront-elles obligatoires à partir de 2035 ?
    Non, il ne sera simplement plus possible d’acheter une voiture thermique neuve, mais les thermiques déjà en circulation resteront assurables et exploitables.
  • Comment les assureurs préparent-ils l’avenir des thermiques ?
    Ils adaptent leurs offres pour intégrer les évolutions réglementaires, techniques et environnementales, tout en développant des solutions mixant thermique et électrique.
  • Le retrofit sera-t-il pris en charge par les assurances ?
    À ce jour, le retrofit est une niche avec peu de cas couverts, mais cette pratique pourrait se développer, poussant les assureurs à proposer de nouvelles formules adaptées.